As, s. m., as, un.
On a dit que ce mot, qui désigne un point unique marqué sur une carte
ou sur un dé, venait du latin assus, seul, unique. Voyez Du Cange, t. I,
p. 97.
En VI d'un as.
B. de Venzenac: Iverns.
En six d'un as.
CAT. ESP. As. PORT. Az. IT. Asso.
Ascendre, v., lat. ascendere, monter.
Poyrio comme foc ascendre.
Fum sobtamen ascen.
D'aquest mon Jhesu-Crist ascendet al cel.
Eluc. de las propr., fol. 107, 103 et 160.
Pourraient comme le feu monter.
La fumée monte subitement.
De ce monde Jésus-Christ monta au ciel.
ESP. Ascender. IT. Ascendere.
2. Ascendent, adj. v., lat. ascendentem, ascendant.
Als plus probdas parens que aura, assendens o descendens.
Tit. de 1294. DOAT, t. XCVII, fol. 263.
Aux plus proches parents qu'il aura, ascendants ou descendants.
Substantiv. Eretat d'aquelz que moran ses gazi, ascendent e li descendent, etc.
Cout. d'Alais, Arch. du Roy., K, 704.
Hérédité de ceux qui mourront sans testament, les ascendants et les descendants, etc.
CAT. Ascendent. ESP. Ascendiente. PORT. IT. Ascendente.
3. Ascensio, s. f., lat. ascensio, ascension.
Al bon jous de may la Ascentio.
V. et Vert., fol. 89.
L' Ascension au bon jeudi de mai.
E fetz ascension sus el sobeyran tron.
V. de S. Honorat.
Et fit ascension sur le trône suprême.
Solelh, en sa maior ascensio.
Eluc. de las propr., fol. 126.
Le soleil, en sa plus grande ascension.
CAT. Ascensió. ESP. Ascensión. PORT. Ascensão. IT. Ascensione.
4. Deissendre, Dissendre, v., lat. descendere, descendre, abaisser.
Et un mon cozi german, Josep, lo mes el sieu sepulcre e 'l dissendet de la cros. Roman de la Prise de Jérusalem, fol. 8.
Et un mien cousin germain, Joseph, le mit au sien sépulcre, et le descendit de la croix.
Tot jauzions, de mon rossi
Dessendey jos sobr' el gravel.
Gavaudan le Vieux: L'autre dia.
Tout joyeux, je descendis de mon roussin en bas sur le gravier.
Fig. E te vencutz clercx qu'el volgron deissendre.
P. Vidal: Ma voluntatz.
Et tient vaincus les clercs qui le voulurent abaisser.
Malvestatz poia, pretz deiscen.
Un troubadour anonyme: Ades vei.
Méchanceté monte, mérite descend.
Substantiv. La rod', en breu virar,
Fai son poiar e descendre.
Giraud de Borneil: Honraz es.
La roue, en un rapide tourner, fait son monter et descendre.
Part. pas. E pus dompn' es dissenduda
Per blasme de fallimen.
H. de S.-Cyr: Longamen.
Et depuis qu'une dame est abaissée par blâme d'une faute.
CAT. Descendir. ESP. PORT. Descender. IT. Descendere.
5. Descendent, adj. v., descendant.
Angels ascendens et descendens.
Eluc. de las propr., fol. 160.
Anges montants et descendants.
Substantiv. Ascendent e li descendent.
Cout. d'Alais, Arch. du Roy., K, 704.
Les ascendants et les descendants.
CAT. Descendent. ESP. PORT. IT. Descendente.
6. Dessenh, Deisses, Disses, s. m., décadence.
Que quan hom lo troba en deisses.
Rambaud de Vaqueiras: Ja hom pres.
Que quand on le trouve en décadence.
Per qu'ieu suy vengutz en dessenh.
Deudes de Prades: Sitot m'ai pres.
Parce que je suis venu en décadence.
Mas als fenhens gualiadors
Que vos meton en disses.
Elias de Barjols: Morir pogr' ieu.
Mais aux feignants trompeurs qui vous mettent en décadence.
7. Descendement, Deysendement, s. m., descente, abaissement.
Per aytal montament et descendement.
Eluc. de las propr., fol. 92.
Pour telle montée et descente.
E 'l deysendement
Que fes lo Sant-Esperit.
V. de S. Trophime.
Et la descente que fit le Saint-Esprit.
Volc mostrar lo descendement de Deu als homes.
Trad. de Bède, fol. 14.
Il voulut montrer l'abaissement de Dieu aux hommes.
ESP. Descendimiento. PORT. IT. Descendimento.
8. Descensio, s .f., lat. descensio, descente.
Als inferns descensio.
Eluc. de las propr., fol. 128.
Descente aux enfers.
CAT. Descensió. ESP. Descensión (descenso). IT. Descensione.
9. Condeyssendre, v., condescendre, consentir.
Que condeyssenda a lur volontat.
Statuts de Provence. BOMY, p. 199.
Qu'il condescende à leur volonté.
Condecen que ella puesca alienar.
Tit. de 1389. DOAT, t. XXXIX, fol. 206.
Consent qu'elle puisse aliéner.
CAT. Condescendir. ESP. PORT. Condescender. IT. Condescendere.
10. Transcendent, adj. v., lat. transcendentem, transcendant.
Per so es apelatz noms transcendens, so es motz que totz los autres mots passa et sobremonta.
Leys d'amors, fol. 44.
Pour cela il est appelé nom transcendant, c'est-à-dire mot qui passe et surmonte tous les autres.
CAT. Transcendent. ESP. (Trascendente y transcendente)
PORT. Transcendente. IT. Trascendente.
Asclar, Ascleiar, v., fendre, mettre en éclats, fêler.
No pens mais d'asclar caps e bras.
Bertrand de Born: Be m play.
Je ne pense jamais qu'à fendre têtes et bras.
Non i a bon escut que non pecei
Asta reida de fraisser o non asclei.
Roman de Gerard de Rossillon, fol. II.
Il n'y a bon écu que dure lance de chêne ne brise ou ne fende.
CAT. Asclar. IT. Asciare. (ESP. astillar, partir, tajar)
2. Ascla, s. f., éclat de bois.
Saumada de lenha, I ascla.
Cartulaire de Montpellier, fol. 115.
Charge de bois, un éclat.
3. Asclen, s. m., éclat, fêlure.
Que de sa lansa volen lhi gran asclen.
Roman de Gerard de Rossillon, fol. 81.
Que les grands éclats de sa lance volent.
CAT. Ascle.
4. Esclatar, v., éclater, se fendre, se briser.
E la vostra panseta
Esclatara, si avetz manjat pro.
T. de R. Gaucelm et de J. Miralhas: Joan.
Et votre petite panse éclatera, si vous avez mangé beaucoup.
Qu'a pauc lo cors no m'esclata.
Rambaud d'Orange: Ah durs crus.
Que peu s'en faut que le coeur ne me fende.
CAT. Esclatar. (ESP. Estallar, explotar)
5. Esclata, s. f., rejeton, lignée.
Roma, de mal' esclata.
G. Figueiras : Sirventes vuelh.
Rome, de mauvaise lignée.
(chap. rechito, plansó)
Ascona, s. f., pique, épieu.
E tenc una ascona el man,
E trames la 'l de tal vertut
Que tota s romp sus en l'escut.
Roman de Jaufre, fol. 49.
Et tient une pique à la main, et la lui lance de telle force qu'elle se rompt entièrement sur l'écu.
Fig. Lausengier, bec d'ascona.
P. Raimond de Toulouse: Pos lo prims.
Médisants, becs de pique.
ANC. ESP.
Dexaron se matar á golpes de azconas.
V. de Santa Oria, cop. 81.
Asma, s. f., lat. asthma, asthme.
Si vostr' auzels es trop pensius,
So fai asma, uns mals esquius,
Que ill fai batre lo cor plus fort
Que no deu.
Deudes de Prades, Auz. cass.
Si votre oiseau est trop pensif, ce qui fait cela, c'est l'asthme, un mal terrible, qui lui fait battre le coeur plus fort qu'il ne doit.
Difficultat de respiracio et de haspiracio o de quascuna apelam asma.
Eluc. de las propr., fol. 86.
Nous appelons asthme difficulté de respiration et d'aspiration, ou de chacune.
ANC. FR. Les signes que l'oiseau a l' asme, autrement pantais, sont quand il ne peut avoir l' haleine, etc.
Fouilloux, Fauconnerie, fol. 80.
CAT. ESP. PORT. IT. Asma.
2. Asmatic, adj., lat. asthmaticus, asthmatique.
Gensana... no sera asmatic qui d'ela uza...
Val ad asmatics que han alenament corrumput.
Eluc. de las propr., fol. 211 et 184.
Gentiane... ne sera asthmatique qui en use... Vaut aux asthmatiques qui ont la respiration corrompue.
CAT. Asmatic (asmàtic). ESP. Asmático. PORT. IT. Asmatico.
Asne, Aze, s. m., lat. asinus, âne.
Vianda, fais e basto coven a asne.
Trad. de Bède, fol. 74.
Nourriture, fardeau et bâton convient à âne.
E l' azes quan brama.
Pierre d'Auvergne: Belha m'es.
Et l' âne quand il brait.
Coma l'aze del moli que porta aytan volontiers lo blat del paure coma del ric. V. et Vert., fol. 54.
Comme l'âne du moulin qui porte aussi volontiers le blé du pauvre comme du riche.
CAT. Ase. ESP. PORT. Asno. IT. Asino.
2. Asina, s. f., lat. asina, ânesse.
Una asina e so poli.
Sermons en provençal, fol. 23.
EST. (burra también) PORT. Asna. IT. Asina. (chap. burra, somera)
3. Azenin, Azinin, adj., lat. asininus, qui est d'âne.
Fan semblan azeni.
Marcabrus: Diray vos en.
Ils font manière d'âne.
Sanc azini begut sana febres.
Suffumigacio d'unglas azininas.
Eluc. de las propr., fol. 236.
Le sang d'âne bu guérit fièvres.
Fumigation d'ongles d'âne.
ANC. FR. Iceluy avec sa bouche d'asne ne fait qu'asnoner; Balde ne peut entendre son langage asnin.
Histoire maccaronique, t. II, p. 276.
ESP. Asnino. PORT. IT. Asinino.
4. Anina, Anhina, s. f., peau d'âne préparée.
Lo C d' aninas, I denier... Un trosel d' aninas.
Cartulaire de Montpellier, fol. 113.
Le cent de peaux d'ânes, un denier... Une charge de peaux d'ânes.
Aspersio, s. f., lat. aspersio, aspersion, effusion.
Oli si tra per aspersio d'aiga bullent sobre las olivas.
No cuiavo prendre purificacio en lors temples ses aspersio.
Eluc. de las propr., fol. 216 et 211.
Huile s'extrait par effusion d'eau bouillante sur les olives.
Ne croyaient prendre purification en leurs temples sans aspersion.
Per aspersion o estendament del sanc de Jhesu Xprist.
Priv. conc. par les R. d' Anglet., p. 4.
Par l'effusion et l'expansion du sang de Jésus-Christ.
CAT. Aspersió. ESP. Aspersión. PORT. Aspersão. IT. Aspersione.
2. Aspergir, v., lat. aspergere, asperger.
Sia aspergit am aigua frega.
Trad. d'Albucasis, fol. 12.
Qu'il soit aspergé avec eau froide.
PORT. Aspergir. IT. Aspergere. (ESP. Asperger, asperjar, hisopear, rociar.)
Asphalt, s. m., lat. asphaltium, asphalt, bitume.
Es lac de asphalt o de betum apelat Mar Morta.
Eluc. de las propr., fol. 152.
Lac d'asphalt ou de bitume est appelé Mer Morte.
ESP. IT. Asfalto. (CAT. Asphalt : asfalt)
Aspis, Aspic, s. m., lat. aspis, aspic.
Una serpen es que es appellada en lati aspis.
V. et Vert., fol. 104.
Il est un serpent qui en latin est appelé aspic.
Del uou d' aspic naysh basilic.
Eluc. de las propr., fol. 277.
De l'oeuf d'aspic naît le basilic.
CAT. Aspit (àspit, serp). ESP. Áspid. PORT. Aspid. IT. Aspide.
Aspre, adj., lat. asper, âpre, rude.
Lo gra d'aquesta herba es mot pauc, mas el es mot aspre e fortz.
Portava aspres vestirs e fort humils.
V. et Vert., fol. 55, 104 et 71.
Le grain de cette herbe est très petit, mais il est très rude et fort.
Il portait vêtements rudes et très modestes.
Ces âpres pénitences.
La via de salut que sembla un pauc aspra.
Trad. de la règle de S. Benoît, fol. 3.
La voie du salut qui semble un peu âpre.
CAT. Aspre. ESP. Áspero. PORT. Aspero. IT. Aspro.
2. Asprieu, adj., rude, grossier.
Substantiv. Que totz bos fagz
Demostr' al plus asprieu.
Brev. d'amor, fol. 223.
Qu'elle démontre tous bons faits au plus grossier.
3. Aspramens, adv., âprement, durement.
Que lai on no mort, ilh lecha
Plus asprament no fai chatz.
Marcabrus: Dirai vos.
Que là où elle ne mord, elle lèche plus âprement que le chat ne fait.
Reprec la trop aspramens. Philomena.
La reprit très durement.
CAT. Asprement. ESP. ásperamente. PORT. Asperamente. IT. Aspramente.
4. Aspre, s. m., lat. aspretum, lieu scabreux.
(ESP. lugar escabroso, áspero)
A Enpus a granz aspres
E una gran clapiera.
V. de S. Honorat.
A Empus il y a de grands lieux scabreux et un grand amas de pierres.
5. Asperitat, Aspredat, Aspretat, s. f., lat. asperitatem, aspérité,
âpreté, rudesse, austérité.
Cove que razas e enguales aquel en la asperitat.
L'aspretat de aquela fractio sia ostada e engualhada.
(N. E. Igualada, ciudad de Barcelona, se encuentra en los textos antiguos con diferentes variantes.)
Trad. d'Albucasis, fol. 59 et 21.
Il convient que tu rases et égalises celui-là en son aspérité.
Que l'aspérité de cette cassure soit ôtée et égalisée.
Dejunis ni autras aspretatz.
V. et Vert., fol. 12.
Jeûnes et autres austérités.
(chap. Dijús ni datres aspredats.)
Per la aspredat dels mals. Trad. de Bède, fol. 65.
Par l' âpreté des maux.
Que no y conoysh hom aspretat de so.
Leys d'amors, fol. 111.
Que l'on n'y connaît rudesse de son.
ANC. FR. Tu redotes l' aspreteit de la medecine.
Trad. des sermons de S. Bernard. Sainte-Palaye, Gloss.
ANC. CAT. Asperitat, aspretat. ANC. ESP. Asperidad (MOD. aspereza).
IT. Asprità.
6. Aspreza, s. f., âpreté, rudesse, austérité.
Motas gens fan sacrifici a Dieu de dejunis, e de peregrinacios, e
de cilicis, e de disciplinas, e d'autras asprezas de lur cors.
V. et Vert., fol. 74.
Beaucoup de gens font sacrifice à Dieu de jeûnes, et de pélerinages,
et de cilices, et de disciplines, et d'autres austérités de leur corps.
Mot si ferran am gran aspreza.
Los XV signes de la fi del mon.
Se frapperont avec très grande rudesse.
ANC. FR. Doubtant rigour et aspresse de justice.
Lett. de rém. 1372. Carpentier, t. 1, col. 329.
CAT. Aspresa. ESP. PORT. Aspereza. IT. Asprezza.
7. Asperatiu, adj., qui rend âpre, aspératif.
Virtut asperativa obra per caut et freg.
Eluc. de las propr., fol. 275.
Vertu aspérative opère par chaud et froid.
ANC. FR. Que toutes choses laxatives
Et qui sont asperatives.
Eustache Deschamps, p. 168.
8. Exasperatiu, adj., lat. exasperator, exaspératif, qui exaspère.
De las venas et las arterias exasperativa.
Eluc. de las propr., fol. 26.
Exaspérative des veines et des artères.
Assana, s. f., chiffon.
Tal, que no pretz un' assana.
Deudes de Prades: Belha m'es.
Tels, que je ne prise un chiffon.
Assar, v., lat. assare, rôtir.
(N. E. francés antiguo, rostir, como en catalán)
Part. pas.
Uous... quan so assadz de jus cendres.
Carns si devo manjar assadas... Cum algunas carns sio sanas assadas e no bulhidas.
Eluc. de las propr., fol. 277 et 233.
Oeufs... quand ils sont rôtis sous cendres.
Chairs se doivent manger rôties... Comme quelques chairs soient saines rôties et non bouillies.
ESP. Asar. PORT. Assar.
2. Assament, s. m., rôtissure.
Carns humidas per assament prendo dezicatio.
Eluc. de las propr., fol. 233.
Chairs humides prennent dessiccation par rôtissure.
ESP. Asación. IT. Assazione.
3. Assatura, s. f., lat. assatura, rôtissure.
Fava pauc noyrish; per assatura et decoctio sa ventozitat amerma.
Eluc. de las propr., fol. 208.
Fève nourrit peu; par rôtissure et décoction sa ventosité diminue.
PORT. Assadura.
4. Aste, s. m., lat. astatus, broche, pièce mise à la broche. (brochette)
Et an aste o enpastat.
Brev. d'amors, fol. 130.
Et ils ont broche ou pâté.
ANC. FR. Dame, li chapon sont tout cuit
Et les deux oies en un haste.
Et quand j'avoie, o le verjus,
Mon haste en la broche torné.
Fabl. et cont. anc, t. III, p. 363; t. IV, p. 447.
Fetes li un petit de haste
De deux roingnons.
Roman du Renart, t. 1, p. 10.
CAT. Ast. (N. E. A l'ast.)
5. Enastar, v., embrocher, mettre en broche.
Part. pas.
Pueys ab clavelhs sus la cros enastat.
Matfre Ermengaud, Épître à sa soeur.
Puis avec des clous embroché sur la croix.
ANC. CAT. Enastar.
Assassin, Ansessi, s. m., assassin.
Le mot sahs signifiait glaive chez les anciens Saxons; le poète Engelhusius a dit:
Quippe brevis gladius apud illos saxa vocatur. (saxa : saxons)
On a conjecturé avec quelque vraisemblance que ce mot avait fourni
celui d'assassin, d'autant que Matthieu Paris, dans la Vie de Henri III, roi
d'Angleterre, désigne les assassins par l'épithète de porteurs de couteaux: assassinos quos cultelliferos appellamus.
Voyez les Mém. de l' Inst., classe de lang. et litt. anc, t. IV, p. 1, etc.
(N. E. https://recherchesfrance.blogspot.com/2023/08/blog-post.html Pasquier.)
Mas que s'amors m'auci,
Ja plus mal assassi
No sai pogra enveiar.
Giraud de Borneil: Leu chansoneta.
Pourvu que son amour me tue, jamais elle ne pourrait envoyer ici plus méchant assassin.
Quar mielhs m'avetz ses duptansa
Qu'el vielh ansessi la gen,
Que van, neys si era part Fransa,
Tan li son obedien,
Aucir sos guerriers mortals.
Aimeri de Peguilain: Pus descobrir.
Car vous me possédez sans doute mieux que le vieil assassin ne possède ses gens, qui vont, même si c'était à travers la France, tant ils lui sont obéissants, tuer ses ennemis mortels.
Mas fag m'avetz ansessi
Mon cor, que per vos m'auci.
Aimeri de Peguilain: Yssamen cum.
Mais vous m'avez rendu assassin mon coeur, qui me tue pour vous.
ANC. CAT. Assessi (assessí, com Lluïs Companys). EST. Asesino.
PORT. IT. Assassino.
Assiduos, adj. lat. assiduus, assidu, attentif.
Aias ton cor els comandamens de Deu e sias i fort assiduos.
Assiduosa orazos del just es molt bona.
Trad. de Bède, fol. 31 et 27.
Ayes ton coeur aux commandements de Dieu et sois-y fort attentif.
L'oraison assidue du juste est très bonne.
ANC CAT. Assiduit. ANC. ESP. Asiduo. PORT. IT. Assiduo.
2. Assiduosament, Asidualmens, adv., assidûment, continuellement.
Fols pecha assiduosament.
Trad. de Bède, fol. 43.
L'insensé pèche continuellement.
Non puesca estar asidualmens en la bailia outra dos ans.
Cout. d'Alais, Arch. du Roy., K, 704.
Ne puisse être assidûment dans le bailliage au-delà de deux ans.
ANC. CAT. Assiduitament. ANC. ESP. Asiduamente. PORT. IT. Assiduamente.
3. Assiduitatz, s. f., assiduité.
Si cum assiduitatz aparelia familiaritat.
Trad. de Bède, fol. 80.
De même que l'assiduité prépare la familiarité.
ANC. ESP. Asiduidad. PORT. Assiduidade. IT. Assiduità.
Assistar, v., lat. assistere, assister.
Part. pas. Assistat de son viquari general.
Tit. de 1212. Hist. de Nîmes, t. 1, pr., p. 102.
Assisté de son vicaire général.
Quoique ce titre soit évidemment faux, il n'en constate pas moins l'usage
du mot dans la langue du pays.
CAT. EST. Asistir. PORT. Assistir. IT. Assistere.
2. Resistir, v., lat. resistere, résister.
Et ieu demourarai... per resistir a la folia de mon nebot.
Chronique des Albigeois, col. 6.
Et je demeurerai... pour résister à la folie de mon neveu.
Alcun volen a lui resistir.
Priv. conc. parles R. d' Anglet., p. 18.
Quelques uns veulent lui résister.
CAT. ESP. PORT. Resistir. IT. Resistere.
Assorizanar, v., empirer, se détériorer.
Tal, que no pretz un' assana,
Canton e cridon voluntier,
Issamen co 'l plus dreiturier,
Per que chans assorizana.
Deudes de Prades: Belha m'es.
Tels, que je ne prise pas un chiffon, chantent et crient volontiers, comme les plus habiles, c'est pourquoi le chant se détériore.
Ast, s. m., du lat. hasta, pique.
Si lay a astz, ni pals, ni picx.
P. Cardinal: D'un sirventes far.
S'il y a là lance, et pieu, et pique.
2. Asta, s. f., lat. hasta, pique, javelot, lance.
El cors li met de s'asta lo fer.
Lai, per est prat, d'astas tal bruelha.
Roman de Gerard de Rossillon, fol. 81 et 17.
Il lui met le fer de sa lance dans le corps.
Là, par ce pré, une telle forêt de piques.
Una ast 'i deu esser messa.
Trad. du Code de Justinien, fol. 40.
Une pique y doit être mise.
ANC. FR. Que la haste grosse de pomier
Li fist parmi l'escu passer.
R. de la Guerre de Troye. Du CANGE, t. III, col. 1069.
CAT. ESP. Asta. PORT. Aste. IT. Asta.
3. Asteza, s. f., petite pique, tronçon.
… Ieu no sai baro,
Tan sia joves efas,
Que mezes dos' astezas
Ni us servis ses guizardo.
Elias de Barjols: Amor be m platz.
Je ne sais un baron, tant il soit jeune enfant, qui mît douze tronçons et vous servît sans récompense.
4. Asteiar, v., tendre, vibrer.
Part. pas. E pueis trag demanes
Sagetas d'aur ab son arc asteiat.
Giraud de Calanson: A lieys cui.
Et puis il tire sur-le-champ des flèches d'or avec son arc vibré.
5. Astela, s. f., lat. hastula, attelle, petite lance, tronçon.
Que la astelha, que es pausada sobre aquela fractura, sia pus grossa e pus lada un petit que las autras astelhas.
Doas canas e doas astelas subtils.
Trad. d'Albucasis, fol. 57 et 16.
Que l'attelle, qui est posée sur la fracture, soit un peu plus grosse et plus large que les autres attelles.
Deux cannes et deux attelles déliées.
L'uns trais peira, l'autre astelas.
P. Cardinal: Una cieutat.
L'un lance pierre, l'autre tronçons.
ANC. FR. Les lances volent en asteles.
Roman du Renart, t. III, p. 261.
CAT. Astella.
6. Astelier, s. m., amas de lances.
Aqui viratz far d'astas tant astelier,
Tan colp ferir de drech e traversier.
Roman de Gerard de Rossillon, fol. 80.
Là, vous verriez faire si grand amas de lances, tant de coups frapper de droit et de travers.
ESP. Astillero.
7. Astellar, v., briser, casser en morceaux.
No i ac tan fort escut non escancel,
No fenda, e no pertus, e no arcel;
Asta reida de fraisser que no astel.
Roman de Gerard de Rossillon, fol. 28.
Il n'y eut si fort écu qui ne se rompe, ne se fende, ou ne se perce, ou ne se courbe; lance roide de frêne qui ne se brise.
CAT. Astellar. ESP. Astillar.
8. Subastacio, s. f., lat. subhastatio, subhastation, encan, vente publique. (N. E. Encant, encan, encante, encanto, venta pública.)
Al encan o am subastacio.
Tit. du XIIIe siècle. DOAT, t. CXVIII, fol. 42.
A l'encan ou avec subhastation.
ESP. Subastación (subasta). IT. Subastazione.
9. Subastaire, Subastador, s. m., officier qui vend à l'encan.
Al encantaire e al subastaire... Eligir totz subastadors o encantadors.
Tit. du XIIIe siècle. DOAT, t. CXVIII, fol. 42 et 37.
A l'encanteur et au subhastateur... Élire tous subhastateurs ou encanteurs.
On lit dans les statuts d'Avignon, lib. I, rub. 14, art. 1:
Quod subhastatores jurent quod fideliter subhastabunt, etc.
Du Cange, t. VI, col. 803.
10. Subastar, v., lat. subhastare, subhaster, mettre à l'encan.
Per encantar e subastar las causas venals.
Tit. du XIIIe sièc. DOAT, t. CXVIII, fol. 37.
Pour vendre à l'encan et subhaster les choses vénales.
Part. pas. Ela deu esser subastada; so es una ast' i deu esser messa per senial, per aco que tuit ome sapian qu'ela vol esser venduda.
Trad. du Code de Justinien, fol. 40.
Elle doit être subhastée, c'est-à-dire une pique y doit être mise pour signe, à l'effet que tous hommes sachent qu'elle veut être vendue.
ANC. FR. Comme Servilia, mère de Marcus Brutus, eut achepté à vil prix un riche héritaige de César, qui faisoit subhaster les biens des citoyens.
Macault, trad. des Apopht., fol. 253.
CAT. ESP. Subastar. IT. Subastare.
Astiu, adj., allem. hastig, prompt, vite. (DE. eilig; Eile)
Quan la votz es grossa... delgada e astiva.
Liv. de Sydrac, fol. 127.
Quand la voix est grosse... déliée et prompte.
2. Astivamen, adv., hâtivement.
Ajudar e esqualfar per core, per anar astivamen.
Liv. de Sydrac, fol. 93.
Aider et échauffer pour courir, pour aller hâtivement.
Astre, s. m., lat. astrum, astre, destin, bonheur.
Et astre de bes o de mals
Segon la costellacio.
Brev. d'amor, fol. 34.
Et astre de bien ou de mal selon la constellation.
Doncs astres notz e val
A tot hom del mon.
Nat de Mons: Al bon rei.
Donc un astre nuit et vaut à tout homme du monde.
Fig. Tant vos det Dieus d' astre e de poder.
R. Jordan: Aissi cum.
Tant Dieu vous donna de bonheur et de pouvoir.
Cuion que lur sia donatz
Astres, que puescon ses valor
Esser valens.
Aimar de Rocafixa: No m lau de.
Ils pensent que destin leur soit donné, qu'ils puissent sans mérite être méritants.
CAT. Astre. ESP. PORT. IT. Astro.
2. Astronomia, Astrolomia, Austronomia, s. f., lat. astronomia, astronomie, astrologie.
Quar nul temps astronomia
Non auzi ni geometria.
Brev. d'amor, fol. 2.
Car jamais je n'appris astronomie ni géométrie.
Las arts de devinar e d' astronomia.
Cat. dels apost. de Roma, fol. 83.
Les arts de deviner et d'astrologie.
L'art de l' austronomia e de las planetas e dels signes, e dels ponhs e
de las oras.
Liv. de Sydrac, fol. 44.
L'art de l'astrologie et des planètes et des signes, et des points et des heures.
Tant sabia de astrolomia.
V. de S. Honorat.
Tant il savait d'astrologie.
ANC. CAT. Astrolomia. CAT. MOD. ESP. (Astronomía) PORT. IT.
Astronomia
3. Astrologia, s. f., lat. astrologia, astrologie, astronomie.
Que lunhs (: nulhs) homs posca saber per sciencia d' astrologia.
E so denotatz, pels maestres d'astrologia, per alcunas costellacios, etc.
Eluc. de las propr., fol. 11 et 109.
Que nul homme puisse savoir par science d'astrologie.
Et sont dénotés, pour les maîtres d'astronomie, par aucunes constellations, etc.
CAT. ESP. (Astrología) PORT. IT. Astrologia.
4. Estrolomia, Estronomia, s. f., astrologie.
Segon la razon dels agurs ni de poinz, e d'estrolomia.
V. de Bertrand de Born.
Selon la raison des augures et de points, et d'astrologie.
Et es tant sabens d'art e d'estronomia,
Qu'el ve e conois enans so que ave.
G. Figueiras: Un nou.
Et il est tellement savant d'art et d'astrologie, qu'il voit auparavant et connaît ce qui arrive.
5. Astrologian, Austronomian, Estronomian, s. m., astronome, astrologue.
Aquestz signes apelo los astrologias mayzos.
Eluc. de las propr., fol. 109.
Les astronomes appellent ces signes maisons.
E fo lo plus grans austronomias de cel temps.
Mas lo bos estronomias en pot saber una partida.
Liv. de Sydrac, fol. 43 et 15.
Et il fut le plus grand astronome de ce temps.
Mais le bon astrologue en peut savoir une partie.
ANC. FR. Sont medecins et astronomiens.
J. Bouchet, Triom. de François I, fol. 90.
CAT. (N. E. no pierde la o final) ESP. (Astrónomo) PORT. IT. Astronomo.
6. Austronomeiaire, Estronomeiaire, s. m., astronome, astrologue.
Lo lhibre e son austronomeiaire Sydrac...
Que ns evietz vostre estronomeiaire Sydrac. (evietz : envietz : envieu)
Liv. de Sydrac, fol. 3.
Le livre et son astronome Sydrac...
Que vous nous envoyiez votre astrologue Sydrac.
ANC. ESP. Astronomero. (ESP. MOD. Astrónomo, astrólogo)
7. Estrologiar, v., observer les astres.
Un pastor armini... que estrologia.
Hist. abrégée de la Bible, fol. 15.
Un pasteur arménien... qui observe les astres.
8. Astralabi, s. m., lat. astrolabium, astrolabe.
An astralabi e quadran. Brev. d'amor, fol. 28.
Ils ont astrolabe et cadran.
CAT. Astrolabi. ESP. PORT. IT. Astrolabio.
9. Astrar, v., influencer par les astres.
Part. pas. E tot quant sazos fa
En est mon es astrat.
Nat de Mons: Al bon rei.
Et tout ce que le temps fait en ce monde est influencé par les astres.
Mout es greu turmen astratz
A selh qu'ab nulh valedor
No s pot valer.
G. Riquier: Ad un fin.
C'est un pénible tourment influencé par les astres à celui qui ne se peut prévaloir avec aucun protecteur.
10. Astruc, adj., lat. astrosus, heureux, bien influencé par les astres.
Astrosus, ab astro dictus, quasi malo sidere natus.
Isidor., Orig., X.
Astrucs es selh cui amors ten joyos.
Pons de Capdueil: Astrucs es.
Heureux est celui qu'amour tient joyeux.
Substantiv. Qu' astrucs sojorn e jai,
E malastrucs s'afana.
B. de Ventadour: Quan la.
Que l'heureux repose et gît, et le malheureux se fatigue.
ANC. CAT. Astruch. ANC. ESP. ANC. PORT. Astroso.
11. Astrugueza, s. f., bonheur.
So qu'el filh qu'es en poder de son paire gazanha... o per son afan, o per astrugueza, si cum es si el o troba.
Trad. du Code de Justinien, fol. 73.
Ce que gagne le fils qui est en pouvoir de son père... ou par sa peine, ou par bonheur, ainsi comme il est s'il le trouve.
12. Benastre, s. m., bonheur.
Lauzengier, benastr' aiatz,
Quar m'etz de tan bon' ajuda,
Qu'ab vostre mentir m'onratz
E vertatz non es saubuda.
Cadenet: Amors e com.
Médisants, ayez bonheur, car vous m'êtes de si bonne aide, qu'avec votre mentir vous m'honorez, et la vérité n'est pas sue.
13. Benastruc, adj., bienheureux.
E com lo benastruc cors santz
Li fon aparegut enans.
V. de S. Honorat.
Et comme le bienheureux corps saint lui fut apparu devant.
Eras pus vei mon benastruc
Temps que quascus desira e vol.
G. Pierre de Cazals: Eras pus vey.
Maintenant puisque je vois mon bienheureux temps que chacun désire et veut.
14. Desastre, s. m., malheur, infortune, désastre.
Er auiatz, senher, cal desastre
Li avenc per sa gilozia.
R. Vidal de Bezaudun: Unas novas.
Maintenant écoutez, seigneurs, quel désastre lui advint par sa jalousie.
CAT. ESP. (Desastre) PORT. Desastro. IT. Disastro.
15. Desastrat, adj., malheureux, abandonné du ciel.
Que farai, desastrat?
V. de S. Honorat.
Que ferai-je, malheureux!
Car si, per lor grand malvestat,
Aquist enemic desastrat
Tempton un home vigoros.
Brev. d'amor, fol. 25.
Car si, par leur grande méchanceté, ces ennemis abandonnés du ciel tentent un homme vigoureux.
Substantiv. Merce ti quer la desastrada.
V. de S. Honorat.
La malheureuse te requiert merci.
ANC. FR. A ce jour fatal et desastré.
Contes d'Eutrapel, fol. 171.
Voi quel malheur poursuit ces terres desastrées,
Et quel heur cependant rit dedans les contrées
Qu'une constante paix habite autour de nous.
Bertaut, p. 23.
L'année desastrée
Que Bude trespassa.
J.-A. de Baïf.
CAT. Desastrat. ESP. PORT. Desastrado. IT. Disastratto.
16. Desastruc, adj.,. infortuné, malheureux.
(N. E. El catalán usa malaurat, malaurada, que se parece un poco a malheureux, malheureuse)
Desastrucs nasques de maire,
Pus totz mals mi apejura.
Rambaud d'Orange: Ar m'es.
Je naquisse de mère malheureux, puisque tout mal m'empire.
ANC. CAT. Desastruch. ESP. PORT. Desastroso. IT. Disastroso.
17. Malastre, s. m., infortune, malheur.
E pus malastres m'a eleg.
Rambaud d'Orange: Er no sui.
Et puisque le malheur m'a choisi.
Que bos esfortz malastre vens.
G. Adhemar: Ben fora.
Que bon effort surmonte le malheur.
18. Malastruc, adj., malheureux, malotru.
E fis be malastruc jornal,
Qu'anc nuilhs malastrucs no 'l fetz tal.
Rambaud d'Orange: Er no sui ges.
Et je fis bien malheureuse journée, tellement que jamais nul malheureux ne la fit telle.
Farai vers malastruc e freg.
Rambaud d'Orange: Er no sui ges.
Je ferai un vers malotru et froid.
Ricx malastrucx, s'ieu vos sabia
Lauzor, volontiers la us diria.
B. de Rovenac: D'un sirventes.
Riche malotru, si je vous connaissais louange, volontiers je vous la dirais.
Substantiv. Que mil malastruc serion ple
Del malastre qu'ieu ai en me.
Rambaud d'Orange: Er no sui.
Que mille malheureux seraient remplis du malheur que j'ai en moi.
ANC. FR. Dit... je suis bien malostru de tant avoir parlé à toi... escommenié que tu es.
Lett. de rém., 1407. Carpentier, t. II, col. 1130.
Ainsi les pauvres malautrus sont aulcunes fois plus de trois semaines sans manger.
Rabelais, liv. II, ch. 30.
ANC. CAT. Malastruch.
ANC. ESP. El ome malastrugo no s sabe gardar.
Poema de Alexandro, cop. 1644.
ANC. IT. Ahi malestrui, e mal nati, che dissertate vedove e pupilli, che rapite alli meu possenti. Dante, il Convito.
Un annotateur de Dante explique malestrui par mal instruit, male 'nstruiti. Mais il vient du malastruc des troubadours; le mal nati l'explique assez. D'ailleurs la lecture du passage entier de Dante ne laisse aucun doute.
19. Malastrugamen, adv., malheureusement.
Mas s'atrobes dos malastrucx
Qu'anesson malastrugamen.
Rambaud d'Orange: Er no sui.
Mais si je trouvasse deux malheureux qui allassent malheureusement.
20. Malastrugeza, s. f, malheur.
Malastrugeza abaissa, astrugeza esleva.
Trad. de Bède, fol. 2.
Malheur abat, bonheur élève.
21. Enastrar, v., douer d'une heureuse étoile.
Part. pas. Car non sui enastratz.
Giraud de Borneil: Lo doutz chantz.
Car je ne suis pas doué d'une heureuse étoile.
22. Adastrar, v., mettre sous l'heureuse influence des astres, doter, douer.
Toza, fi m ieu, gentil fada
Vos adastrec, quan fos nada,
D'una beutat esmerada.
Marcabrus: L'autr'ier.
Fillette, fis-je, une gentille fée vous doua d'une beauté épurée, quand vous fûtes née.
Astrion, s. m., lat. astrion, astrion.
Astrion es peyra... al centre de laqual lutz una steleta.
Eluc. de las propr., fol. 185.
Astrion est une pierre... au centre de laquelle luit une petite étoile.
Astucia, s. f., lat. astutia, astuce.
L'apela serpent, per razo de sa astucia e falsia venenoza... Tal es lor astucia que a pena se percep per home.
Eluc. de las propr., fol. 12 et 210.
L'appelle serpent pour raison de son astuce et fausseté, venimeuse... Telle est leur astuce qu'à peine elle s'aperçoit par l'homme.
CAT. ESP. PORT. Astucia. IT. Astuzia. (chap. Astussia)